26 juin 2008

Au pays de la rando sans épices

Allez hop, youp'la crac bim paf scwhit boum! Me voilà en vacances! Vous l'avez compris, les photos des deux autres billets venaient de ma semaine de terrain du début du mois. Bon allez, je suis resté le week-end sur place pour avoir quand même une chance de voir les paysages, et j'ai pas été déçu.


J'ai même essayé de monter au glacier (voir aussi ici), mais c'était pas si rando car il y avait encore un névé, un peu trop pentu et gelé pour moi. Je vous laisse cependant vous régaler un peu devant ces magnifiques abrupts d'arrachement, si vous avez faim de géomorpho!



Alors ça vous épate? Poil au pattes... ou pâtes au poële d'ailleurs, dans mon hôtel de luxe au fond de la vallée, comme dirait San, sans machine à laver (ni eau, ni électricité d'ailleurs, toilettes à la créativité du visiteur.) J'ai pas mal galéré pour allumer le feu avec le bois mouillé, j'en suis arrivé à sacrifier des pages (vierges) de mon carnet de terrain, pour dire! Mais au fait, on approche du concours d'épicerie non?

Alors voilà mon petit projet c'est de faire le moins de points guignols possible, d'ailleurs j'ai pris toutes mes précautions. Demain, je pars en vélo vers le Nord, pour le plus long voyage que j'aurais jamais f... euh tenté. Je pars d'ici car comme ça je suis sûr de pas louper le train (ok il va falloir gérer le retour, mais on peut pas tout avoir.)
J'enfourcherais un vélo tout en acier, donc si je casse le cadre, je pourrais toujours le resouder! J'ai acheté un deuxième bidon, pour éviter de mouiller mes habits lors d'éventuels transvasements. J'ai même investi dans une sacoche avant super classe qu'on peut protéger contre la pluie! Je n'emmène la carte que pour la moitié du chemin, afin d'éviter de m'alourdir pour la première partie du trajet. Comme vous le voyez, tout est parfaitement organisé, et j'ai même acheté un carnet Moleskine pour pouvoir prendre des notes sous la pluie (on sait jamais!) Je vise la côte Atlantique, les Lofoten, le Troms et enfin la Laponie finlandaise!

Comme dirait J-A, allez, à dans trois semaines, bon été à vous autres.

24 juin 2008

photo MEGAmystere

Bien tente... bravo Ben, c'etait un toucan...

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Y a plein de gros oiseaux dans l'arbre au centre. Et y a un bestiau plus gros sur l'une des branches qui est sans doute là pour dammer les oiseaux.
Y a un gros cafard aussi derrière une des feuille au premier plan.

Bat

23 juin 2008

quelques nouvelles

Au lieu de me poser des questions sur l'année prochaine comme toute personne normale je continue de vadrouiller, il faudrait peut etre que je commence a prevenir l'ens de l'année sabatique qui se prepare.
Sinon ce week end, pliage en regle de l'illimani à 6440 m suivi d'une chiasse tout autant en regle pour ce debut de semaine.







La semaine d'avant, semaine salar/sud lipez





21 juin 2008

Au pays de la flotte

Eh ben oui, car ici quand il ne fait pas des chaleurs infernales, c'est qu'il pleut. Et il y a même des endroits où il pleut à chaque fois que j'y vais, genre mon terrain tout au fond du Nordfjord.


C'est pas qu'il drache des chicons pas mûrs, c'est plutôt un pipi de chat qui s'arrète jamais. Et puis en plus il y a les eaux de fonte des neiges qui descendent à foison des montagnes car la semaine d'avant il a fait super beau, quel cirque!


Du coup tout est super vert, et les petites plantes grapillent tout ce qu'elles trouvent pour pousser. Par exemple, voici un affleurement typique...


... recouvert par dix centimètres de mousse gorgée d'eau et des pins de 20m de haut! L'altiplano c'est plus cactus dans l'anus, me diras-tu Flo, mais cette soyeuse verdure peut s'avérer diablement efficace dans les situations desespérées. Par contre, j'ai été obligé de déraciner un arbre pour prendre le pendage.


Et d'ailleurs si quelqu'un comprend quelque chose au camboui qui est en dessous, ça me ferait quelque chose de plus à mettre dans mon rapport, ce serait pas mal...

À suivre, encore,
Juju.

18 juin 2008

Au pays du soleil


Vision fugitive d'une plage de sable fin, brûlant sous le soleil de la mi-mai, quelque part au mileu de l'Atlantique, sur la petite île paradisiaque de... Kråkvåk! 17, 18, 19°C, le mercure grimpe les échelons, sous la pression d'un soleil qui vous écrase 21h sur 24. Il y a deux semaines on est même monté à 26,8°C, j'avais plutôt l'impression d'un 35°C d'ailleurs, alors vous l'aurez compris, en Norvège, ça chauffe à donf, et j'en suis roussi jusqu'à la marque du bandana!

D'ailleurs, comme dirait une collègue québecquoise récemment arrivée, "le climat très agréable ici, et puis on voit qu'il fait doux chez vous, les lacs sont déjà presque tous dégelés, ils ne le restent qu'une petite partie de l'année finalement." En effet, comme le montre cette photo prise il y a dix jours, celui-ci n'en a plus pour longtemps.


Et donc à Trondheim aussi, bikinis et shorts courts (et ma vie de br...) remplissent les espaces verts, ainsi qu'engangsgriller à profusion.


Et pour faire une transition parfaite avec mon prochain billet, voici un petit arc-en-ciel sur le coup des onze heures moins le quart, devant les 800m d'à pic du Tomefjell.


À suivre...

15 juin 2008

Costa f*cking Rica

"La chance sourit aux épiciers"
Mais aussi parfois aux autres.

Les Bahamas, c'est bien, c'est mignon.
Mais typiquement, si tu suis pendant le semestre une série de séminaires sur la subduction au Costa Rica, tu augmentes grandement tes chances d'être invité à aller tâter du slab sur le terrain...
Et putain, il faut bien admettre qu'elle dépote, cette subduction. Sans oublier les animaux, plantes et Ticos qui vivent dessus...
Récit d'une aventure pas trop guignol:

Départ samedi dernier à 2h du mat', après une soirée à regarder des nanars géol' (Magma: Volcanic Disaster... Juju, Kelly je vous le conseille). Décollage de Boston, escale relou à Miami (moultes beyatches en transit) et atterissage à San Jose, la capitale. Notre guide s'appelle Carlos, c'est un vrai de vrai. Genre gros géologue baraque latino qui carbure à la bière non stop.
Départ vers la péninsule de Nicoya au soleil couchant... Ca s'annonce pas mal.


Et dès le lendemain, ca démarre. Géologie sur plage exotique. Des pillows basalts de derrière les fagots soulevés par la subduction de seamounts. Des séquences de turbidites plissées sous les palmiers et les iguanes comme ici, à Isla Cabuya.


Rando obligatoire dans la jungle pour aller repérer une faille coupant une cascade (+ baignade). Heureusement qu'on transporte une glacière de bierre et du rhum-mangue.
Bon OK, là sur cette photo je chauffe pas mal pour rien mais bon j'assume.


On continue la beach geology. Et la baignade. Vagues de 2-3 metres, je me smashe le genou contre des dépots siliceux du miocène. Aïe. Les crabes sont énormes et le soleil cogne.
Retour vers l'intérieur des terres... Route le long de la côte Pacifique...


Et là c'est le début de la géol' sérieuse. Arrivée au parc national du volcan Arenal, en éruption depuis 1968. Les roches en fusion en dévalent la pente, ce qui fait une super lumière rouge dans la nuit tropicale (avec orage en prime).



Le lendemain, rando vers la zone interdite aux touristes, à 2 km du sommet. Des blocs de 2m dégoulinent du cratère, et l'on observe 3 nuées ardentes à la suite... et franchement ça, ça te calme. Elles foncent à environ 200 km/h puis changent de direction sur la fin pour filer dans ta direction. Un peu flippant mine de rien, mais toutes s'arrêtent à un p'tit km de toi.







Pour se remettre, dans l'aprem', direction les sources chaudes aménagées en complexe de luxe pour touriste américain plein de dollars... Hé ben je vais vous dire un truc, ne descendez jamais un toboggan au Costa Rica... Leurs normes de sécurité sont pas mal relax ;-) résultat je manque de décoller et je me défonce la tête contre les parois, pour finir en belle gamelle dans la piscine...

A peine remis, le lendemain, descente dans des cavernes karstiques (les photos étaient plutôt interdites, je vais en récupérer plus tard...). Mais bon vous voyez le topo: de la flotte jusqu'à la taille, des chauves souris, des criquets et mygales aveugles, des p'tits passages pas pour les claustros... et des putains de stalagtites et coraux...

Dernier jour, rando dans la jungle autour du volcan Poas, dans un sentier taillé à la machette par notre guide... qui débouche sur le cratère avec ses méga fumerolles et son lac à pH=1. On fait un p'tit tour le long du bord, en prenant garde de ne pas activer la p'tite faille normale qui pourrait nous jeter droit dans le lac... Encore une super ballade hors des sentiers balisés et en High Risk Volcanic Domain... Comme on les aime. OK, là franchement, j'ai mérité de chauffer un peu !


On oubliera pas non plus toutes les bestioles plus ou moins sympas: tarentule, coati, papillons bleus géants, grenouilles venimeuses, iguanes à foison, lézards et alligators (moi je les ai pas vu mais ils étaient un peu en amont d'une rivière où l'on s'est baignés ! ... bonne ambiance !)





Le dernier jour, on fait escale à downtown San Jose, ville pas mal bordélique mais sympa (les chauffeurs de taxis s'en foutent pas mal des feux rouges - entre autres) ... Sortie dans un bar où Tim (le président de l'A.G.U., qui nous accompagnait) et Mark (mon maître de stage) s'enflamment pas mal sur le dancefloor.

Nan, ça va c'était très correct. On peut dire qu'ils savent y faire en terme de field trip, à Woods Hole...

Allez, tchoule les buses !

JA

11 juin 2008

Hi all,

Some pieces of news.

Tout d'abord mon arrivée dans la ville,

Puis un extrait de la célébration qui s'en est suivie.

Quelques specimen de la population du pays : 




Comme la mode est aux photos mystère, en voici une. Ceux qui trouveront gagneront la satisfaction d'avoir trouvé. Ce sera très vite plié pour les webophiles.

Dans le secteur il y a du gypse tellement beau (c'est pas le Trias explosé des Alpes)

que les gens du coin ont dû lire l'échelle de Mohs à l'envers, et ont utilisé le joli sulfate pour la construction. Du coup 
Je vois que certains ont pas mal bu, épicé ... (quoi de plus normal)
Les Bahamas, c'est bien de derrière les fagots.
Bravo Marcel pour le Sajama.

Bonne continuation. @+
Dar

6 juin 2008

3 juin 2008

pendant que certains (tous?) s'amusent...

Yo

Bon, je vais vous raconter mon dernier week end. Mais d'abord, détails du contexte:

Je reviens de breves vacances auprès de ma copine en exams. J'arrive au labo, j'explose tout, on me cale devant une chose antédiluvienne. La j'apprends que tout le monde se barre en vacances, ou a un congrès en Corse (soupir). Mon voisin aussi se taille. Ok, je vais me retrouver tout seul pendant pendant deux semaines. Tant pis pour eux: métal à donf dans le labo (bonne acoustique d'ailleur).

Au cour de la semaine je vais faire des courses. Arrivé en caisse, la carte dit "solde insuffisant". KOooooooooooooooaaA? Je passe dix minutes a expliquer ça a la caissière et a lui dire qu'on a qu'à enlever des articles. Après ça il me reste pas grand chose...

Ok, what apenned? j'epluche l'historique de mon compte en suisse: l'ETHZ m'a oublié depuis deux mois. Pas de fric. Que dalle. Mon compte français est dans le rouge depuis ma dernière visite en france, et comme ça coute une fortune en frais banquaire de tirer du fric depuis ici (d'ou la création du compte suisse) et que si je le fais quand meme j'arriverai juste à me retrouver fiché banque de france, j'abandonne l'option. Je vais gueuler à l'ETHZ. Ho, ils m'ont oublié. Ha bas non, c'est pas grave...

Je demande du fric a mes parents. Probleme, ça prend 3 à 4 jours pour arriver jusqu'ici.
Une autorisation de decouvert? Naaaaaan, les suisses sont trop parano pour ça: je dois d'abord passer trois mois d'observation pour savoir si je suis rentable. Autant dire que je l'aurai jamais.

Bref, jeudi soir, toujours pas un rond. Dans mes placards: moins d'un litre de lait, une ration de pates et un peu de riz. Un peu de ketchup aussi. Début d'insomnie.

Vendredi soir: pas un rond, un fond de lait et du riz. Insomnie véner. La solitude commence a me peser.

Samedi soir: Déprimé, je suis pas sortit de la journée. Je commence à parler à l'araigné qui a élu domicile dans l'ancadrement de ma fenetre. N'ayant pas la fois de manger du riz tous seul, j'ai cambriolé mon voisin. J'ai trouvé une boite de maquereaux, deux oeufs, du maïs et trois barres de cereales. Troooooooop la joie. Unique repas du jour: chocolat chaud, barres de cereales maquereaux.Je garde la sauce tomate des maquereaux pour le lendemain. Insomnie.

Dimanche soir: Je commence a craquer séver. J'ai passé le point de non retour de la solitude en donnant a manger à mon araigné. Unique repas du jour: melange riz, oeufs, maïs et la sauce des maquereaux. ça se voulais du riz créole, mais c'est pas trop ça. C'est bon quand meme. J'ai tellement faim que j'aurai aimé n'importe quoi en fait. Nuit d'insomnie totale. Au bout d'une heure à fixer le plafon sans cligner des yeux, je décide de faire un tour dehors. Je prends mon mp3, et je vagabonde dans les rues obscures jusqu'a ce que je me perde. je commence a taper des hallucination. Une de mes personalités commence à s'agiter au fond de ma tete.

Lundi, ~ 4h du matin: le lieutenant Dan est sauvagement assassiné par monsterBAT dans une ruelle sombre. 6h du matin: de retour chez moi, une personnalité en moins, je dessine quelques croquis des hallucinations pour ne pas les oublier. Satisfait d'avoir retrouvé l'inspiration, je m'endore enfin.

quelques heures plus tard, je constate l'arrivé du fric sur mon compte, et je vais m'acheter a bouffer.

Bat

2 juin 2008

Encore une expe ....

Désoler de casser les couilles à ce qui en on marre de voir des photos montagnes, mais bon la 4 jours d'ascenssion sur le plus gros de ce que geologiquement on peut appeler un volcan ca merite bien un pti recit.
Donc c'est fait le Sajama est plié et sans vomi au sommet a 6540 m.

Jour 1 : camps 1 - 4700 m - j'ai la chiasse, deja un slip en moins (qui est resté sur place d'ailleurs)





Jour 2 : camp 2 - 5700 m - Imodium, pierrier relou, ca caille







Jour 3 : sommet - 6540 m - Plus d'eau, pas mangé, deuxieme nuit a 5700m, vent terrible, -15°C, tente déchirer







Jour 4 : redescente - Pas dormi de la nuit a 5700, a bout de force le matin et deshydraté, pied et main gelé, 6h de descente a l'arrache avec l'energie de derriere les fagots bien cachée derriere d'autres fagots

Retour le soir meme au grand air a l'arriere d'un camion apres un bain dans les sources thermales. Couché de soleil sur le Sajama, arrivé a la paz 22h. Bon ben ce coup j'etais pas bien loin de ma limite, mais bon que de souvenir, vivement la prochaine...



Ambiance stage...

Jour 71 ... ça avance...





Epicera bien qui épicera le dernier...